À 29 ans, il construit sa maison passive à Vézelois (90)

Notre collaborateur Arnaud Cottet, animateur énergies renouvelables, est à l’honneur dans l’Est Républicain : sa maison passive, construite à base de matériaux bio-sourcés, est exemplaire.

Arnaud Cottet et sa maison. Photo Christine Rondot – Est Républicain
 (Article rédigé par Christine Rondot - Est Républicain - 15 juin 2020)  

Arnaud Cottet a mis en application ce qu’il a appris lors de sa formation « énergie renouvelable » à l’IUT Belfort-Montbéliard :

  • limiter les ponts thermiques
  • ouvrir des baies au sud
  • isoler massivement

Sa maison, construite avec un spécialiste de l’habitat passif, n’a pas de chauffage et il y fait bon

Seize degrés dehors, 22 à l’intérieur. Ces derniers jours de juin sont frisquets dans le Territoire de Belfort, mais il ne fait pas froid dans la maison neuve d’Arnaud Cottet. Pourtant, sa demeure de 120 m² sur deux niveaux, plus garage, n’a pas de système de chauffage.

Elle est « passive » : sa consommation énergétique est compensée par l’énergie produite par l’habitat et les habitants eux-mêmes. Pas besoin d’un fourneau, du gaz de ville ni de cuve de fuel. En revanche, un léger bruit de fond continu signale la présence d’un élément incontournable actuellement dans ce type d’habitat : la ventilation double flux.

« Le plein sud est nécessaire »

L’air extérieur froid est capté et rencontre l’air intérieur chaud dans une gaine spéciale où les calories sont transférées de l’un à l’autre. De ce fait, l’air intérieur est garanti à 16 degrés, valeur minimale. Cette ventilation fait partie de la colonne vertébrale de cet habitat nouvelle génération.

« J’ai d’abord fait attention à l’orientation de la maison », explique Arnaud, qui a seulement 29 ans et s’est passionné pour ces questions d’énergie. « Le plein sud est nécessaire, ainsi qu’une surface dégagée ». L’impact du soleil est capital. Tout ce qui permet d’utiliser la lumière est donc crucial. « Les baies vitrées ont été étudiées pour chauffer la maison, ainsi que les volets extérieurs à lamelles orientables ». Ils se modulent à la demande.

Triple vitrage

« L’autre élément très important est la qualité de la fenêtre, limitant les ponts thermiques ». Le jeune homme a choisi un triple vitrage, extérieur aluminium, intérieur bois. L’isolation des murs, du sol et de la toiture aussi est essentielle. La maison repose donc sur 15 cm de polystyrène sous dalle. Les murs sont doublés par l’extérieur. « Je n’ai choisi que des matériaux biosourcés et naturels ». La maison est en ossature bois, avec fibre de bois rigide, 30 cm d’isolant, 20 cm de fibre de bois insufflés et un doublage en ouate de cellulose. Au-dessus des plafonds, 40 cm de fibre de bois soufflée.

Un constructeur à l’écoute

Titulaire d’un BTS technique TPIL et d’une licence professionnelle énergie renouvelable dispensée à l’IUT de Belfort, Arnaud a utilisé ses connaissances et pris conseil auprès d’un professeur, membre de la Fédération française de la construction passive , installé en Alsace. « J’ai trouvé un constructeur qui a écouté mes demandes et proposait des solutions cohérentes ».

Passiv’Home, installé près de Remiremont, s’est occupé du gros œuvre, de la structure, de la couverture, des menuiseries. Arnaud, aidé par sa famille, a géré le bardage extérieur, notamment, et les intérieurs. Le résultat est soigné. « Pour le sanitaire, j’ai choisi un chauffe-eau thermodynamique ». Côté électrique, une petite pompe à chaleur permettant de récupérer les calories de l’air. Arnaud maîtrise son sujet : il est animateur « énergies renouvelables » chez Gaïa Énergies. Son rayon d’action : toute l’Aire urbaine.

Découvrez l’article dans son intégralité et de nombreuses photos sur le site de l’Est Républicain : https://www.estrepublicain.fr/economie/2020/06/14/a-29-ans-il-construit-sa-maison-passive