Les réseaux de chaleur : une solution collective pour diminuer les dépenses énergétiques

Départ des réseaux – chaufferie de Vandoncourt

Jusqu’alors, dans la production de chaleur, chaque bâtiment public ou privé possédait sa propre installation.

Toutefois, de plus en plus d’élus locaux, de citoyens et de responsables d’entreprises souhaitent reprendre la main sur la production de chaleur et la consommation d’énergie, pour des raisons économiques (réduire les factures) ou écologiques (chauffer plusieurs bâtiments en émettant moins de CO2). Des communes et entreprises font alors le choix du réseau de chaleur.

En mutualisant la production de chaleur, les besoins, les investissements et la maintenance, les réseaux de chaleur permettent

  • des économies d’échelle
  • de réduire les émissions de polluants atmosphériques avec des systèmes performants de filtration des fumées (plus efficaces que pour des plus petites unités)
  • de recourir plus facilement à des énergies renouvelables car celles-ci sont plus rentables avec des « gros » besoins.

C’est le cas de la plaquette forestière, appelé également bois déchiqueté : celui-ci est peu adapté à de faibles puissances et besoins, mais trouve sa légitimité et des rendements intéressants dans le cadre d’une chaufferie centralisée de grande puissance.

« Le chauffage central d’une maison mais à l’échelle d’un quartier »

On appelle communément réseau de chaleur une installation constituée d’une chaufferie centrale qui alimente au moins deux bâtiments différents, publics ou privés, par le biais de canalisations de distributions isolées et enterrées, aller et retour. A la base du réseau se trouve une unité de production de chaleur constituée d’une ou plusieurs chaudières fonctionnant à l’aide de combustibles liquides, gazeux ou solides pour produire de l’eau chaude. Vient ensuite le réseau de distribution, bien isolé et très souvent enterré, qui achemine l’eau chaude de chauffage dans chaque bâtiment raccordé. Et pour terminer, se trouve en chaque lieu de distribution une sous-station avec un échangeur de chaleur permettant de transférer la chaleur du réseau primaire au réseau secondaire, qui lui est interne à chaque bâtiment à chauffer.

Pour faire simple,

« Un réseau de chaleur c’est comme le chauffage central d’une maison mais à l’échelle d’un quartier, d’une ville : votre chaudière c’est la chaufferie, et les radiateurs correspondent à chaque bâtiment raccordé. »

Arnaud COTTET, animateur énergies renouvelables

Un réseau de chaleur dans ma commune ? Et pourquoi pas !

Chaudières dans la chaufferie de Vandoncourt

Dès lors que des bâtiments sont regroupés, un réseau de chaleur peut être envisagé. Les délais de réalisation se comptent en plusieurs mois, voire en années, il est donc nécessaire de respecter des étapes clés : la première est l’étude d’opportunité, réalisée avec l’appui de conseillers spécialisés neutres et indépendants présents sur le territoire. Ce sont les animateurs énergies renouvelables.

Ensuite vient l’étude de faisabilité qui sera réalisée par un bureau d’études spécialisé afin que celui-ci définisse précisément le périmètre, les aspects techniques et économique du projet. Les clients potentiels pour cette source de chaleur, qui seront à raccorder au réseau, ainsi que les acteurs à associer projet, sont consultés lors de cette étape.

Si le projet est équilibré et convient au porteur de projet, s’ensuit alors la conception, la réalisation et enfin l’exploitation du réseau de chaleur. Ces étapes sont réalisées par des entreprises spécialisées.

Ces projets sont coûteux, mais de nombreuses aides existent : Europe, État, Région Bourgogne Franche-Comté, Départements, Syndicats d’énergie…

Chiffres clés : réseau de chaleur de Vandoncourt (25)

Trémie de remplissage du silo – vue extérieure – chaufferie réseau de chaleur Vandoncourt
  • Commune de 842 habitants
  • Réseau de chaleur mis en service en 2007
  • 1 270 m² chauffés par la chaufferie bois déchiqueté
  • Réseau de 100 mètres linéaires
  • Puissance de chauffage de 140 kW
  • Projet subventionné à plus de 50 %
  • Temps de retour brut calculé inférieur à 10 ans
  • Émissions de CO2 diminuées de 60 TCO2/an par rapport à l’ancienne production de chaleur au fioul

Pour en savoir plus :

Arnaud Cottet, animateur énergies renouvelables pour Gaïa Énergies, accompagne les collectivités locales, entreprises et associations du Nord Franche-Comté dans les projets de réseaux de chaleur.

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